PORTRAIT HONDURAS 2023

PORTRAIT DE VOLONTAIRE HONDURAS 2023

Nicolas Schärmeli s’est engagé 12 mois avec Peace Watch Switzerland (PWS) au Honduras en 2022/2023. Il a fait des études en Public and Nonprofit Management et a déjà travaillé en Suisse pour diverses ONG. Dans l’interview suivante, il parle de ses expériences au Honduras, de l’échange entre les cultures et de l’importance que revêt pour lui l’accompagnement des défenseur·euses des droits humains. PDF Version

Le droit à l’eau

Le droit à l’eau : une ressource vitale pour laquelle les populations locales des pays de nos projets doivent se battre

Bulletin d’information Honduras und Palestine/Israël – Juillet 2023

En 2010, l’ONU a reconnu le droit d’accès à l’eau potable comme un droit humain. Pourtant, 40% de la population mondiale est touchée par la pénurie d’eau et le changement climatique ne fait qu’aggraver la situation. En mars 2023, la première conférence mondiale des Nations Unies sur l’eau depuis 1977 a eu lieu. PWS a saisi l’occasion pour se pencher sur la question de l’importance de l’eau dans les pays de programme. Vous pouvez lire ici les témoignages des organisations de la société civile interrogées. PDF Version.

Portraits de volontaire Honduras – 2022

PORTRAIT DE VOLONTAIRE HONDURAS 2022

Marina Bieri a effectué une mission de six mois avec Peace Watch Switzerland (PWS) au Honduras en 2021/2022. Elle a fait des études en relations internationales et en Public and Nonprofit Management. Avant son mandat, elle a acquis de l’expérience professionnelle dans le cadre de différents stages. Dans l’interview qui suit, elle parle de la motivation qui l’a poussée à s’engager avec PWS ainsi que de ses expériences au Honduras. Ici aussi disponible en PDF.

Une présence internationale pour répondre au postulat des OSC honduriennes

Une présence internationale pour répondre au postulat des OSC honduriennes

Par Marianne Widmer

Publié : à propos – Le magazine du KOFF pour la promotion de la paix – N° 175 : Amérique centrale : Résister aux obstacles croissants à la paix

Avril 2022

Carli Jeen/Unsplash

À l’occasion du processus d’apprentissage commun de Peace Watch Switzerland (PWS), de l’Entraide Protestante Suisse (EPER) et de KOFF lancé en 2016, les organisations de la société civile honduriennes ont clairement formulé leurs attentes : il faut donner davantage de poids aux actions de la société civile locale par le biais d’une présence et d’une prise de position internationale explicite sur les violations des droits humains commises par le gouvernement. Il s’agit là de l’un des rares leviers permettant de se faire entendre sur le « développement » imposé au pays : la participation des personnes impliquées à un modèle de développement qui consiste à exploiter des ressources naturelles par le biais d’investissements maximisant les profits, ce modèle étant imposé par une élite corrompue et liée au crime organisé, par des mesures d’intimidation, de criminalisation et de répression.

Début 2018, PWS a lancé le programme d’observation et d’accompagnement international des droits humains au Honduras. Il s’agit là de la réponse de PWS au postulat de l’OSC hondurienne.

PWS est physiquement présente dans les communautés rurales qui luttent contre les projets d’investissement affectant leur espace de vie. L’organisation accompagne les membres de ces communautés au quotidien, dans leurs démarches administratives, dans la formulation de leurs revendications ou dans leurs actions en justice. Elle crée ainsi un certain climat de confiance au sein des communautés. La proportion d’accompagnements judiciaires a plus que doublé au cours des dernières années. Les parties au procès, les juges et les avocat·e·s confirment que la présence physique de PWS au tribunal facilite le travail de la justice, favorisant ainsi une plus grande transparence juridique.

PWS documente ses observations et constitue une banque de données empiriques. A l’aide de différents cas concrets – PWS accompagne actuellement neuf communautés – l’organisation établit un état des mécanismes courants de violations du droit et des droits de l’homme contre une population civile rurale qui revendique la cogestion de son espace de vie. La présence physique et la documentation sur le long terme permettent à PWS d’être étroitement liée aux différents processus et de les rapporter avec précision.

En fin de compte, PWS fait partie d’un réseau d’ act·eur·rice·s qui, à différents niveaux, renforcent l’action de la société civile par un accompagnement international. Dans les cas critiques, l’organisation s’adresse aux acteur·rice·s stratégiques afin qu’iels puissent intervenir sur la base de leur documentation. Ainsi, en octobre 2020, PWS a rapporté que des leader·e·s d’une communauté qu’elle accompagne ont été victimes d’une série d’agressions et de menaces violentes, a informé la plateforme des OING et la DDC. La DDC a transmis ces informations, de sorte que PWS et les victimes puissent être invitées à une audition lors de la prochaine réunion en présence des représentations gouvernementales internationales et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) au Honduras. Le soutien de tel·le·s acteur·rice·s disposant d’une latitude bien supérieure à celle de PWS renforce son action protectrice à la fois pour celle et ceux qu’elle accompagne et pour elle-même en tant qu’institution exposée.

Par l’encadrement consulaire de ses intervenant·e·s suisses, la DDC est un partenaire stratégique important pour PWS. Cette coopération étroite permet un échange permanent entre la DDC et PWC. A de nombreuses reprises, la DDC a pu accorder à PWS un accès décisif à la plate-forme des représentations gouvernementales internationales et au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme au Honduras. La fin de ce partenariat après 2024 constituera une perte importante pour nous et nos partenaires.

Accompagnateurs·trices volontaires pour une mission au Honduras

Nous recherchons : Accompagnateurs·trices volontaires pour une mission au Honduras

27 janvier 2022

Peace Watch Switzerland (PWS) est une organisation suisse de défense des droits humains et de la paix qui mandate des volontaires pour effectuer un travail d’observation et d’accompagnement des droits humains dans des projets au Honduras et en Palestine/Israël. Le bureau de PWS se trouve à Zurich. Pour le projet en Palestine/Israël, PWS travaille avec un mandat de prestations de l’EPER. Au Honduras, PWS a mis en place sa propre structure de projet.

Après une interruption due au coronavirus, PWS a repris en septembre 2020 son travail d’accompagnement physique et d’observation au Honduras. Un concept de protection contre le Covid-19 s’applique désormais à notre travail en matière de droits humains au Honduras.

Pour renforcer l’équipe de PWS au Honduras, nous cherchons à partir de juillet 2022 ou à convenir des

Accompagnateurs·trices volontaires pour une mission au Honduras

Durée du mandat : 6 mois ou plus

 
Tâches en mission
  • Présence physique et visites dans des communautés rurales au Honduras.
  • Accompagnement ponctuel de défenseur·e·s des droits humians hondurien·ne·s.
  • Présence physique lors de procès contre des défenseur·e·s des droits humains.
  • Participation à la planification des missions et à la documentation des cas et des procès.
  • Rédaction d’articles pour le site internet de PWS et le blog de PWS-Honduras.
Profil et exigences
  • Âge : 25 – 65 ans.
  • Bonne résistance physique et psychique.
  • Aptitude à travailler en équipe : volonté et capacité à travailler et à vivre dans une équipe internationale.
  • Très bonnes connaissances orales et écrites d’espagnol (niveau B1 minimum)
  • Respect des codes de conduite ainsi que des protocoles de coordination et de sécurité de PWS-Honduras.
  • Disposition à poursuivre le travail d’information et de sensibilisation après la fin du mandat.
  • Intérêt pour le contexte spécifique et la situation des droits humains au Honduras et volonté d’acquérir les connaissances correspondantes.
PWS offre
  • Appartement et bureau avec de bonnes infrastructures dans la capitale Tegucigalpa.
  • Concept de protection contre le Covid-19 pour l’accompagnement physique et la présence dans les communautés rurales.
  • Échange et contact avec la population civile.
  • Préparation pratique et contextuelle des missions.
  • Expériences et connaissances basées sur la réalité concernant les origines des conflits, les mécanismes des conflits, les droits humains et le développement.
  • Aperçu du mode de travail et de la réalité des partenaires du réseau de PWS sur place et de la coopération internationale.
  • Contact avec des ONG internationales, des organisations internationales de défense des droits humains et de la paix ainsi qu’avec les représentations suisses sur place.

PWS prend en charge les frais de vol vers le Honduras et verse aux personnes engagées une indemnité mensuelle de 300 CHF.

Des places d’engagement sont disponibles en juillet et en septembre 2022 (1 place à chaque fois), en janvier et en mars 2023 (2 places à chaque fois).

Vous êtes intéressé·e ? Nous nous réjouissons de votre prise de contact par téléphone au 044 272 27 88 ou par email à Marianne Widmer.

Un homme de cœur et pourtant condamné – le cas du Padre Florentino Hernández dans le sud du Honduras

Un homme de cœur et pourtant condamné - le cas du Padre Florentino Hernández dans le sud du Honduras

Par Kathrin Klöti

Sixième texte de la série « Récits d’observateurs·trices des droits humains – rétrospective » pour les 20 ans de PWS
Kathrin Klöti a effectué une mission avec PWS au Honduras de mai à septembre 2021. Elle travaille dans le secteur du tourisme et est spécialisée dans le domaine du développement durable. Après avoir débuté dans la coopération internationale avec PWS, elle travaille désormais pour Helvetas dans le domaine du tourisme d’hiver durable au Kirghizistan (Asie centrale).

J’ai rencontré le Padre Florentino Hernández pour la première fois en mai 2021. En tant qu’équipe de PWS, nous lui avons rendu visite dans son centre paroissial à El Triunfo, dans le sud rural du Honduras, près de la frontière avec le Nicaragua. Le centre paroissial tient en une maison simple avec une petite cour intérieure, juste à côté de l’église locale. Quelques chiens de rue semblaient aller et venir aussi régulièrement que les membres de la paroisse des environs. Dès le premier instant, le Padre m’a semblé être un homme humble et au grand cœur. J’ai rapidement remarqué qu’il n’avait guère l’habitude de parler de lui. Les paroisses dont il s’occupe sont sa première priorité. Le bien-être de sa paroisse lui tient à cœur et il s’y emploie tous les jours, dès les premières heures de la journée.

TÂCHES DURANT LA MISSION AU HONDURAS :
Accompagnement physique et téléphonique de communautés rurales et de leurs organisations ainsi que de défenseur·e·s des droits humains. Documentation et rapports pour le travail d’information de PWS en Suisse. Participation ponctuelle au travail de réseautage avec des acteurs nationaux et internationaux au Honduras.
Accompagnatrices des droits humains de PWS auprès du Padre Florentino Hernández. Photo : PWS 2021

Engagement pour plus de justice et de participation

Outre une sécheresse persistante, l’un des principaux défis des communautés de la région du Padre Florentino Hernández est d’avoir leur mot à dire sur le développement de leur environnement. Une société minière étrangère prévoit d’exploiter de l’or sur le territoire des communautés. Elle a d’ailleurs déjà obtenu une concession de l’État hondurien à cet effet. Ce qui peut d’abord apparaître comme une cause politique a été intégrée par le Padre dans son travail pastoral : il apprend à ses paroissien·ne·s à défendre leurs droits à être entendus et à participer aux décisions, au lieu d’être « seulement » concernés par le projet minier. Or, c’est précisément ce qui ne va pas de soi dans un pays comme le Honduras, marqué par la pauvreté, l’inégalité, la corruption et l’impunité pour les personnes avec du pouvoir. Les intérêts des communautés rurales sont notoirement ignorés et la revendication de leurs droits peut rapidement conduire à la criminalisation et aux menaces.

L’affaire judiciaire

Alors que la population locale se sent soutenue par son Padre dans ses aspirations à la justice et à la participation, ce lien fort entre la paroisse et le prêtre est une épine dans le pied des responsables de l’Église – sans doute parce que ces derniers ne sont pas totalement indépendants des rapports de force politiques et économiques dans le pays. Le diocèse a donc ordonné le transfert du Padre dans une autre paroisse. Cette décision n’a pas été acceptée par les membres de la paroisse et le Padre Florentino Hernández a lui-même refusé de quitter sa paroisse. Cela est certes légitime selon le droit ecclésiastique hondurien. Néanmoins, le refus du Padre a conduit sa propre église à l’accuser d’« usurpation de fonction ».

Ma prochaine rencontre avec le Padre a eu lieu le matin de la première audience du tribunal dans la ville de Choluteca. PWS l’a déjà accompagné sur chemin jusqu’au tribunal et, bien qu’il paraisse relativement calme et posé, il a reconnu ressentir une certaine nervosité et un certain malaise. La plupart du voyage s’est déroulé en silence, car le Padre tenait à lire quelques passages de la Bible. À Choluteca, devant le tribunal local, une foule de personnes venues d’El Triunfo pour soutenir leur Padre Florentino nous attendait : dans quelques vingt-cinq bus scolaires, au moins un millier de personnes étaient venues de la région du Padre et des communautés environnantes pour faire savoir haut et fort qu’elles voulaient qu’il continue à être un prêtre pratiquant et un homme libre dans leurs communautés.

Ce jour-là, ma collègue de PWS était présente dans la salle d’audience et je suis restée dans la cour intérieure du tribunal. Il s’agit là aussi d’une forme importante de démontrer la présence internationale : cela permet à toutes les personnes qui vont et viennent de montrer que cette affaire est suivie par PWS. La foule qui s’était déplacée pour le Padre est certes restée de l’autre côté du palais de justice, séparée par une grille. Mais les gens étaient bruyants et audibles ; leur présence ne pouvait pas passer inaperçue dans la salle d’audience. J’ai été profondément impressionnée et émue par ce rassemblement.

Le Padre Florentino Hernández devant le tribunal de Choluteca. Depuis la grille, les paroissien·e·s qui ont fait le déplacement (près de 1’000) soutiennent leur Padre lors de l'audience. Photo : PWS 2021

Lors d’une autre audience, le nombre de personnes venues le soutenir devant le tribunal a encore augmenté et le Padre a finalement été acquitté. La partie plaignante a immédiatement fait appel de cette décision. Le Padre Florentino Hernández ne s’est pas laissé intimider pour autant : ma rencontre suivante avec lui a eu lieu lors d’une manifestation contre les « Zones d’emploi et de développement économique » (ZEDE), à laquelle il a participé avec de nombreux et nombreuses membres de sa paroisse.

Accompagnement international contre la criminalisation

Rétrospectivement, je peux dire que, lors de mon engagement pour PWS au Honduras, de nombreux et nombreuses défenseur·e·s des droits humains et membres des communautés que nous avons accompagné·e·s m’ont touchée. Ils et elles m’ont tous et toutes impressionnée par leur modestie et, en même temps, par la détermination avec laquelle ils·elles défendent leurs droits et ceux de leurs communautés. Dans le cas du Padre Florentino Hernández, même sa propre institution – l’Église – s’est opposée à lui. Le courage de continuer à lutter malgré tout pour la justice à laquelle il croit lui donnera cependant, je pense, encore longtemps de la force. L’accompagnement international au Honduras est, à cet égard, d’une grande importance. Il contribue à ce que tous et toutes puissent être entendu·e·s légalement, à ce que les procédures judiciaires soient menées le plus correctement possible et à ce que la revendication de la parole ne soit pas balayée par la criminalisation.

COVID-19 Projet Honduras / Update Septembre 2021

COVID-19 : IMPACTS DE LA PANDÉMIE SUR LE TRAVAIL DU PROJET HONDURAS ET SUR LES ACTIVITÉS DE PWS

Update Septembre 2021

La pandémie du Covid-19 limite le travail dans les projets et affecte les activités de PWS. PWS fait tout son possible pour protéger les volontaires et les membres de l’équipe en Suisse et au Honduras. En même temps, il est extrêmement important pour nous de ne pas laisser les personnes accompagnées livrées à elles-mêmes. En tant qu’organisation de défense des droits humains travaillant dans des contextes fragiles et touchés par des conflits, nos principes de travail consistent à nous adapter aux situations difficiles et changeantes et à assurer une continuité et une stabilité.

ACTIVITÉS DE PWS EN SUISSE

En Suisse, PWS suit les directives et les mesures de protection de la Confédération concernant le Covid-19 au sein des bureaux de l’EPER à Zurich. Sur le site internet de PWS, nous vous informons des impacts de la pandémie sur notre travail au sein des projets.

PROJET AU HONDURAS

COVID-19 AU Honduras

En raison de la pandémie du coronavirus, le gouvernement hondurien a imposé un couvre-feu le 16 mars 2020, qui n’a été assoupli qu’au mois d’août de la même année. Depuis lors, la liberté de circulation dans le pays est à nouveau possible. Les vaccins sont disponibles à une échelle limitée depuis l’été 2021, mais l’accès est confus. En septembre 2021, la plupart des membres de l’équipe de PWS ont déjà pu être vaccinés. Les volontaires en provenance de Suisse et de pays européens ont l’obligation de se vacciner – pour leur propre protection et pour celle de leurs collègues et des personnes accompagnées. Dans son travail, PWS respecte les mesures de protection énoncées ci-dessous. Sur notre blog, vous pouvez lire les rapports de nos volontaires au Honduras.

MESURES DE PROTECTION CONTRE LE COVID-19 POUR LE TRAVAIL D’ACCOMPAGNEMENT DE PWS AU HONDURAS

Le travail d’accompagnement et la présence physique dans les communautés ont été ajustés comme suit :

  • Les volontaires ne voyagent plus dans les bus publics, mais dans une voiture louée avec chauffeur.
  • À part le chauffeur et deux volontaires, personne d’autre ne voyage dans cette voiture.
  • Les masques de protection sont obligatoires.
  • Les volontaires ne passent plus la nuit dans les communautés ; les visites sont ponctuelles et durent 2 à 3 heures.
  • Les personnes qui assistent aux réunions dans les communautés suivent également les mesures de protection, telles que le port du masque et l’hygiène des mains. Les communautés reçoivent du matériel de protection via un projet financé par l’UE auquel PWS participe avec EPER-Honduras et l’organisation hondurienne ACI-Participa.
  • Les règles de distance physique sont respectées.
  • Les communautés accompagnées doivent demander explicitement la visite et la présence physique de PWS et être prêtes à respecter les mesures de protection.
  • Il doit être possible de respecter les règles de distance physique lors de l’accompagnement de manifestations, de réunions ou d’audiences judiciaires.

PWS, Septembre 2021

Bulletins Info 20 ans de PWS

Bulletin Info 20 ans de PWS - Juillet 2021

Le 19 juillet 2001 a eu lieu l’assemblée pour la fondation de l’association Peace Watch Switzerland.  L’accompagnement de réfugiés guatémaltèques de retour du Mexique dans les années 1990 a marqué les débuts de PWS. Ici vous pouvez savoir plus sur la genèse, les développements actuels et le travail d’accompagnement dans les pays du projet. Ici aussi disponible en PDF.

Bulletin Info Honduras – novembre 2020

Bulletin Info Honduras - NOVEMBRE 2020

Jimmy Bermúdez, ancien coordinateur terrain au Honduras, explique comment l’État hondurien accorde volontiers et rapidement des concessions pour l’énergie verte. Les droits humains de la population locale ne sont guère respectés. Ici aussi disponible en PDF.

COVID-19 Update du Projet Honduras

Update Covid-19 : Impacts de la pandémie sur le travail du projet Honduras et sur les activités de Peace Watch Switzerland (PWS)

PWS, octobre 2020

La pandémie du Covid-19 limite le travail dans les projets et affecte les activités de PWS. PWS fait tout son possible pour protéger les volontaires et les membres de l’équipe en Suisse et au Honduras. En même temps, il est extrêmement important pour nous de ne pas laisser les personnes accompagnées livrées à elles-mêmes. En tant qu’organisation de défense des droits humains travaillant dans des contextes fragiles et touchés par des conflits, nos principes de travail consistent à nous adapter aux situations difficiles et changeantes et à assurer une continuité et une stabilité.

Activités de PWS en Suisse

En Suisse, PWS suit les directives et les mesure de protection de la Confédération concernant le Covid-19 au sein des bureaux de l’EPER à Zurich. Notre travail de communication et nos événements sont menés essentiellement en ligne, ou en accord avec le respect des normes de protection. Sur le site internet de PWS, www.peacewatch.ch, nous vous informons sur les impacts du Covid-19 sur notre travail au sein des projets.

Projet au Honduras

Covid-19 au Honduras : En raison de la pandémie du coronavirus, le gouvernement hondurien a imposé un couvre-feu le 16 mars 2020, qui n’a été assoupli qu’au mois d’août. Depuis lors, les frontières régionales ont été progressivement rouvertes. Cette évolution ne coïncide pas avec l’évolution épidémiologique du pays et de la région. Il n’y a pas eu de réelle diminution du nombre d’infections, mais il n’a plus été possible de maintenir le couvre-feu. La protection contre le Covid-19 est donc à présent en grande partie une question de responsabilité individuelle. Tout le monde sait qu’en cas d’infection avec des complications, une bonne prise en charge des soins ne serait accessible qu’aux personnes très privilégiées. La population hondurienne est également livrée à elle-même pour se nourrir. Sur notre blog www.peacewatch.blog, vous pouvez lire les rapports de nos volontaires au Honduras.

Impacts directs sur le travail d’accompagnement du projet de PWS, ACO-H : De mi-mars à début septembre, PWS n’a pas pu assurer un accompagnement physique sur le terrain. Pendant cette période, le projet et l’équipe de PWS ont accompagné via des appels téléphoniques les communautés et les défenseur·e·s des droits humains dans le sud du pays. En juillet, PWS a reçu un laissez-passer pour les voyages professionnels, qui est entré en vigueur en septembre grâce à l’assouplissement des mesures. À partir de la mi-septembre, le personnel de PWS au Honduras est autorisé à se rendre dans d’autres départements. PWS a élaboré un concept de protection du Covid-19 avec des règles d’hygiène strictes (voir plus bas dans le texte). Le 28 septembre, notre équipe est partie pour une première mission d’accompagnement dans deux communautés et le Réseau des avocates dans le sud du pays. Les accompagnateurs·trices tout comme les personnes accompagnées ont été très heureuses de se retrouver après cette longue pause. Les situations de menace actuelles dans deux communautés ont encore démontré la nécessité de notre présence.

La situation de l’équipe internationale : Après le début de la pandémie, PWS est resté sur place avec une équipe d’accompagnement réduite. Deux Suisses avaient achevé leur mission en mars et ont pu rentrer en Suisse grâce à un vol de rapatriement de la Confédération. Un volontaire allemand a également souhaité être rapatrié en mai et travaille dès lors à temps partiel pour l’équipe de PWS au Honduras depuis Berlin. Dès que la situation le permettra, il souhaite retourner au sein du projet au Honduras et prolonger son mandat jusqu’à la moitié de l’année 2021. Les deux volontaires d’Espagne et d’Argentine sont resté·e·s au Honduras et ont maintenant repris le travail d’accompagnement. Avec prudence, PWS commence dès à présent à chercher de nouveaux et nouvelles accompagnateurs·trices des droits humains pour la période commençant en été 2021.

La situation de l’équipe de projet hondurienne : Les trois employé·e·s hondurien·ne·s de PWS ont réagi aux changements dramatiques avec une admirable prudence et une grande flexibilité. Ils et elles mettent une priorité absolue à prévenir une possible infection de l’équipe, ainsi que d’eux-mêmes et de leurs familles, et surveillent la situation de très près.

Mesures de protection du Covid-19 pour le travail d’accompagnement de PWS au Honduras : Le travail d’accompagnement et la présence physique dans les communautés ont été ajustés comme suit :

  • Les volontaires ne voyagent plus dans les bus publics, mais dans une voiture louée avec chauffeur.
  • A part le chauffeur et deux volontaires, personne d’autre ne voyage dans cette voiture.
  • Les masques de protection sont obligatoires.
  • Les volontaires ne passent plus la nuit dans les communautés ; les visites sont ponctuelles et durent 2 à 3 heures.
  • Les personnes qui assistent aux réunions dans les communautés suivent également les mesures de protection, telles que le port du masque et l’hygiène des mains. Les communautés reçoivent du matériel de protection via un projet financé par l’UE auquel PWS participe avec l’EPER-Honduras et l’organisation hondurienne ACI-Participa.
  • Les règles de distance physique sont respectées.
  • Les communautés accompagnées doivent demander explicitement la visite et la présence physique de PWS et être prêtes à respecter les mesures de protection.
  • Il doit être possible de respecter les règles de distance physique lors de l’accompagnement de manifestations, de réunions ou d’audiences judiciaires.

Modifications du budget : En raison du rapatriement (partiel) de l’équipe internationale, les coûts des contributions mensuelles ainsi que les coûts directs de mission ont été temporairement réduits. En raison de la suspension de l’accompagnement physique de mars à septembre, les frais de transport et de déplacement ont également diminué. Le déplacement professionnel de la coordinatrice depuis la Suisse, qui était prévu au mois de mars, a également été annulé. D’autre part, les coûts de transport et d’infrastructure pour le travail d’accompagnement de l’équipe internationale, adaptés à la situation du Covid-19, augmenteront à partir de septembre, et les mesures d’hygiène pour le bureau et le personnel entraîneront des coûts supplémentaires. Les coûts de rapatriement de trois volontaires augmenteront également les dépenses pour l’année en cours. Les réductions de certaines dépenses et les coûts supplémentaires engendrés par d’autres devraient s’équilibrer d’ici la fin de l’année.

En ce qui concerne les recettes, nous n’avons apporté aucun changement au budget.